À l’université Paul-Valéry, pour le seul personnel, 24,5 millions de courriels, issus de 4 550 comptes, occupent un volume de 5 To sur les serveurs en 2022. Pour les étudiants, les chiffres s’établissent à 52 millions de courriels pour 1,3 To de données.
Pour mesurer l’impact de cette pollution, on utilise l’équation 1 Mo = 19g Eq CO² soit, un méga-octet de données pollue autant que le rejet dans l’atmosphère de 19g de gaz carbonique. Pour notre seule université, on obtient ainsi un total de près de 120 tonnes d’équivalent CO².
Depuis plusieurs années, le trafic numérique mondial est en très forte progression et le volume des données échangées sur les réseaux explose. L’impact environnemental est engendré, entres autres, par les distances parcourues (15 000 kilomètres en moyenne pour un courriel), l’espace disque mobilisé pour stocker des fichiers souvent inutilisables ou obsolètes mais aussi la fabrication et l’utilisation même des équipements.
Si elle consomme de l’énergie, cette surutilisation des serveurs entraîne aussi une accélération du renouvellement des équipements ou l’achat de machines supplémentaires afin d’augmenter la capacité de stockage. Cet effet rebond est, lui aussi, particulièrement nocif pour notre environnement.
A l’échelle mondiale, on estime qu’en 2022, le numérique est, à lui seul, responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre. Et, d’ici 2025, cette proportion pourrait doubler !
Le Cyber World CleanUp Day est une opération planétaire programmée un jour par an et qui propose aux usagers de supprimer leurs données inutiles dans un souci environnemental.
Lancé en 2021 lors d’une première édition, l’Université Paul-Valéry a souhaité décliner une deuxième fois le Cyber World CleanUp Day en 2022 en proposant un Nettoyage numérique de printemps à l’ensemble de ses personnels. A l’initiative de la Mission DD&RS, de la Direction du Système d’Information et du Numérique (DSIN) et de la Direction de la communication et Direction de l’évaluation et du pilotage (DEVAP), cette action a été structurée autour de deux objectifs :
D’une part, la mesure effective de leur empreinte environnementale individuelle provenant de leurs données numériques ;
D’autre part, la réduction de cet impact via la réduction du volume de courriels inutiles présents sur leurs boîtes email.
Pour participer, il suffisait de communiquer via un formulaire le volume des données stockées dans sa messagerie, avant puis après la suppression des messages inutiles. Un guide pour accompagner la démarche était téléchargeable sur le site de l’université.
Lors de cette action, environ 70Go de données furent supprimées par 75 personnels, soit 1353 kgCO2e d’évités annuellement.
Depuis deux ans, l’Université Paul-Valéry propose dans son plan de formation un parcours sur le numérique responsable avec l’INT qui débouche sur une certification.
L’action sera reconduite sur l’année universitaire 2022-2023.
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[1] Retrouvez les actualités DD&RS de l’Université Paul-Valéry : https://www.univ-montp3.fr/fr/universit%C3%A9-citoyenne-et-durable/d%C3%A9veloppement-durable-et-responsabilit%C3%A9-soci%C3%A9tale
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