Dans son Court traité du design (PUF, 2014), Stéphane Vial met au cœur du design la production d’effets, dont il distingue trois types (pp. 37-40).
Effet ontophanique
Il s’agit de la modification de la qualité de l’expérience vécue.
Cela s’opère par de nouvelles ontophanies, c’est-à-dire par le renouvellement des manières dont l’être (ontos) nous apparaît (phaïnô). Cet effet, dans sa positivité, produit un enchantement de l’existence.
Effet callimorphique
Il s’agit de la création de belles formes, qu’elles soient spatiales, volumiques, textiles, graphiques ou interactives.
L’exigence de beauté et d’harmonie formelle ayant été largement délaissée par l’art moderne, on peut dire que le design « endosse désormais la responsabilité de satisfaire notre besoin fondamental de beauté ».
« Le beau est passé du côté de la technique industrielle et il a émigré du champ de l’art, désormais affranchi de sa tutelle. » – J.-P. Séris, La Technique (PUF, 1994, p. 267).
Effet socioplastique
Ils ‘agit de la réforme sociale par les formes matérielles.
Le design ambitionne d’agir sur la société en la remodelant par des formes socioplastiques qui proposent de nouvelles manières d’exister ensemble. Les formes du design peuvent être socioplastiques car elles ont une utilité matérielle (à la différence des formes de l’art qui n’ont pas de valeur d’usage).
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