La réponse apportée
Les plateformes de formation intègrent toutes des fonctionnalités permettant de gérer efficacement des formulaires paramétrables afin d’éditer des tests normatifs, formatifs ou certificatifs. Ces formulaires peuvent être générés par sélection manuelle des questions ou par tirage aléatoire dans différentes bases, lorsque ces bases présentent un nombre suffisant de questions. Des retours (feedback) peuvent être affichés sur chaque proposition de réponse ou sur le score global obtenu au test.
C’est en utilisant ces fonctionnalités que les enseignants du domaine des réseaux ont su mettre en œuvre des contrôles continus modulables, adaptables à différents niveaux de publics et leur permettant de se détacher du travail de correction, cette fonction étant assurée par la plateforme.
Le scénario pédagogique
L’activité « Test » (quiz) de la plateforme Moodle utilisée à Télécom Bretagne permet de classer les questions dans différentes bases. Ainsi, dans ces modules réseaux, plusieurs bases ont été définies. Les questions y sont classées par niveaux de difficulté. C’est à partir de ce classement que les enseignants peuvent créer rapidement des formulaires adaptés aux niveaux de difficultés sur lesquels ils veulent évaluer leurs élèves. Le montage du formulaire peut se faire de plusieurs manières. La sélection des questions peut être manuelle ou par tirage aléatoire dans l’une ou l’autre de ces base mais aussi en panachant ces options. Un questionnaire peut comporter des questions sélectionnées par l’enseignant et des questions tirées aléatoirement dans les différentes bases.
Plusieurs formats de questions sont disponibles et peuvent comporter un retour (feedback) optionnel affiché à l’élève. Si cette option d’affichage est utile dans les tests formatifs, elle n’est pas utilisée dans ces contrôles continus, même si le texte du feedback a été saisi par l’enseignant lorsqu’il a édité les questions. Il en est de même pour le score final qui n’est pas affiché immédiatement à l’élève lorsqu’il a terminé son contrôle, ceci dans un soucis de vérification et d’harmonisation, si nécessaire, des notes. Ces dernières sont transmises au plus tard le lendemain de l’épreuve au service des études qui les insère dans les carnets de notes des élèves.
La mise en œuvre
Deux formats de questions sont ici principalement utilisés :
- Le format QCM classique : un énoncé, plusieurs propositions de réponses dont une ou plusieurs correctes. Dans ce dernier cas, le score global attribué à la question est constitué des fractions de points accordées à chacune des bonnes propositions.
- Le format vrai/faux en réponse à une affirmation donnée.
Les énoncés des questions sont présentés sous forme de texte et/ou de schémas (image jpg) et/ou d’équations écrites en Latex, code interprété par la plateforme.
Les questions (énoncés, propositions de réponses, poids des propositions et les retours – Feedback) peuvent être saisies en ligne via l’interface de la plateforme ou importées par lots dans les bases à partir d’un fichier texte répondant à un formatage précis. La plateforme interprète les principaux formats standards d’importation (Aiken, Gift, Hot Potatoes, WebCT, Blackboard…)
La valeur ajoutée
Différentes valeurs ajoutées sont apportées par cette action.
- Tout d’abord pour l’enseignant qui, après l’effort consenti pour créer et alimenter ses bases de questions, peut générer de manière simple des formulaires variés de contrôles continus et se dispenser des corrections fastidieuses des formulaires « papier ». Les bases de questions sont modifiables et il peut donc, à tout moment, modifier, ajouter, compléter les questions et les reclasser par thèmes ou par niveaux de difficulté.
- Les options de paramétrage des questionnaires permettent également de mettre en place très facilement des tests d’entraînement afin que les élèves puissent s’exercer avant l’examen et, ce, dans des conditions proches de l’épreuve réelle (limite de temps pour effectuer le test).
- De plus en plus ces enseignants du domaine des réseaux proposent des tests en ligne, formatifs ou certificatifs, en français et en anglais, ce qui représente un plus envers les élèves étrangers.
- Enfin, par la correction et la notation automatique, les notes peuvent être transmises, en format tableur (odt, xls), plus rapidement au service des études. Cependant, la correction automatique par la plateforme n’empêche par l’harmonisation des notes qui peut également être faite en ligne par l’enseignant.
Les conditions de mise en œuvre
Les principales difficultés de mise en œuvre, après la constitution de la ou des base(s) de questions réside dans l’organisation de la session d’examen.
Ces contrôles continus se déroulent en salle surveillée.
La logistique du service des études consiste à réserver autant de postes informatiques qu’il y a de candidats. Généralement les salles informatiques de l’école n’excèdent pas 20 ou 30 postes, plusieurs salles, et autant de surveillants, doivent donc être réservées sur un même créneau horaire. Compte-tenu du nombre d’élèves inscrits sur cet enseignement, il est souvent nécessaire de scinder en deux groupes sur deux créneaux horaires consécutifs. Par précaution, un poste est laissé libre dans chaque salle afin de palier un problème technique Autre précaution, en cas de problème réseau ou de mauvaise manipulation de l’élève (ex : fermeture involontaire du navigateur), deux tentatives d’ouverture du test sont autorisées.
Les améliorations possibles
Le recul sur plusieurs semestres fait apparaître quelques points sur lesquels il faudra apporter des réponses.
- Tout d’abord il faudra limiter l’accès aux contrôles en ligne aux postes des salles informatiques réservées pour l’examen. Ceci pourra se faire par les adresses IP, ou les plages d’adresses, des postes concernés afin d’éviter que certains élèves, malgré les consignes données, n’effectuent le contrôle de l’extérieur. Une vérification systématique des postes connectés (via les IP) permet d’identifier ces élèves mais nécessite un travail de gestion complémentaire qui pourrait être évité par cette restriction des IP autorisées à lancer le test.
- Une seconde amélioration porte sur les temps de réponse de la plateforme lorsqu’un nombre important d’élèves ouvrent simultanément les tests. Des modifications dans l’architecture système sont intervenues en 2012, afin de renforcer les serveurs web et les serveurs de base de données. Depuis, plusieurs contrôles continus se sont déroulés sans problème. Le passage en Moodle V2.x, effectué en mars 2014, améliore également ces performances car les scripts .php gérant les module test ont été entièrement repensés et réécrits.
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Vos commentaires
# Le 13 septembre 2016 à 11:31, par S59 En réponse à : Evaluer ses élèves par des tests certificatifs en ligne
Votre article est intéressant, dans la liste des valeurs ajoutées j’aurais ajouté un point essentiel, il s’agit de l’analyse des réponses des élèves. Il y a des outils qui permettent désormais de fournir des statistiques poussées pour par exemple faire ressortir une notion non comprise qu’il est possible ensuite de revoir en cours. De notre côté nous utilisons désormais l’outil Open à la place de Moodle, il propose des fonctionnalités beaucoup plus poussées et est beaucoup plus simple à utiliser pour le corps enseignant.
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