Par Coralie DAMAY, Responsable du laboratoire de recherche et Jérémy THIVRIER, Responsable du centre de documentation, ISC Paris
L’idée : découvrir la médiathèque de façon ludique
En cette rentrée 2019, nous souhaitions faire découvrir la médiathèque, les ressources documentaires et le métier d’enseignant-chercheur aux nouveaux étudiants de l’ISC Paris. Étaient donc concernés les bachelors, les étudiants du PGE et des MSC. Mais nous ne souhaitions pas réaliser un atelier de présentation classique. Pour cela, nous sommes allés puiser dans nos intérêts personnels pour les chasses aux trésors, escape game et murder party. L’utilisation de ces dispositifs nous permettrait de répondre à nos objectifs pédagogiques de manière originale, ludique et active. Nous nous sommes alors lancés dans la conception d’un scénario assorti d’un ensemble de pistes et d’indices cohérents.
Le déroulé de la murder party
Le scénario
Sur fond de plagiat, le Professeur Forestar est retrouvé assassiné dans la médiathèque de l’ISC Paris. Par équipe, les étudiants disposent de 30 minutes avant l’arrivée de l’équipe de nettoyage pour trouver :
- le nom de l’assassin,
- son mobile,
- et l’arme du crime.
La fin du jeu : le diplôme de « bibliodétective »
Une fois ces trois énigmes résolues, les étudiants doivent appuyer sur le buzzer dissimulé dans la salle, nous permettant ainsi d’identifier l’équipe de détectives la plus rapide.
Les dessous du jeu
La dissimulation des indices de la murder party
Dans un premier temps, nous avons dû inventer des chaînes d’indices pour :
- obliger les étudiants à utiliser les bases de données EBSCO et Scholarvox afin de trouver les codes de cadenas,
- leur faire comprendre l’aménagement des différentes sections de manuels et les cotes,
- qu’ils réalisent qu’ils ont des revues professionnelles à leur disposition,
- qu’ils localisent les présentoirs des dernières publications des professeurs de l’école et l’endroit où se trouvent une sélection des meilleurs mémoires.
Puis, les indices ont été cachés à travers la médiathèque, dans les rayonnages, mais aussi dans des endroits plus insolites comme l’imprimante et la relieuse !
La murder party : une création transverse
La création de cette murder party a reçu le soutien de plusieurs départements de l’école. Une première vidéo a été réalisée avec l’aide des alumnis. Charlotte (Déléguée générale ISC Paris Alumni) était un témoin clé car la dernière personne à avoir vu le professeur Forestar vivant. Elle expliquait l’importance de la publication et les différents classements des revues tout en permettant aux apprentis détectives de trouver une preuve du plagiat. Une seconde vidéo présentait trois scénarios de meurtre possibles et invitait les étudiants à être attentifs aux objets présents dans la médiathèque pour découvrir l’arme du crime.
Les compétences de l’équipe communication ont été précieuses afin de pimenter un peu l’intrigue grâce à ces vidéos et pour faire découvrir aux étudiants d’autres départements de l’école.
Le BDE, quant à lui, nous a soutenu en organisant certaines des sessions. En effet, nous avons dû faire plusieurs sessions pour que les 200 étudiants puissent participer par équipe de 8 à 12 personnes.
Petit bilan de la murder party
Nous sommes ravis d’avoir pu déployer cette murder party qui a enthousiasmée les étudiants. Cette manière originale de présenter les ressources de la médiathèque a su les intéresser. Cela leur a permis de les manipuler dès leur arrivée à l’école. Nous sommes aussi ravis d’avoir constater que la murder party a fait office de team building pour des étudiants qui ne se connaissaient pas encore.
Voici le témoignage de deux étudiants juste après la résolution de l’enquête.
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