Nous travaillons depuis plusieurs années sur les processus de professionnalisation et d’apprentissage spécifiques aux entrepreneurs. C’est dans ce contexte que nous nous sommes intéressés à un type particulier d’entrepreneur : l’artisan surdiplômé.
L’histoire que nous avons choisi pour cette communication est celle d’un jeune diplômé, d’un Master en Droit international reconverti en artisan plombier, que nous avons appelé Thomas. Comme nous le verrons dans cette communication, les motivations « officielles » à l’origine du changement sont celles de ce public, les artisans surdiplômés : chercher l’autonomie, donner du sens à leur existence, être dans le concret, etc. (Cassely, 2017). Mais l’exploration de l’histoire de vie de la personne, nous a permis de mettre en avant la complexité de ce processus. A ce monde désenchanté du travail s’ajoute une histoire identitaire, d’héritage familial en termes de représentations du travail qui doit comporter un degré d’autonomie et de liberté. Pour cette raison, ce tournant biographique est analysé ici au regard des dynamiques identitaires.