Cet article se propose d’interroger la place de la figure de Francisco Ferrer y Guardia, ainsi que son modèle d’école moderne, dans la mémoire collective espagnole au moment de la mort de Franco en 1975, en combinant analyse textuelle et entretiens oraux inédits. Après avoir rapidement esquissé les contours du programme de l’École Moderne pour déterminer dans quelle mesure elle constitue un exemple d’éducation socialisante, nous prendrons appui sur quatre revues pédagogiques ainsi que sur cinq préfaces publiées entre 1975 et 1978 pour examiner les résurgences de la figure de Ferrer et la manière dont elles sont revisitées au regard d’un (…)