Bonjour, est ce que vous pouvez vous présenter ainsi que votre collectif ?
Je m’appelle Coline Michaud, je suis étudiante en 3ème année à l’école IMT, Mines Alès où je suis la spécialité environnement, énergie et risques. A côté de cela, je me suis engagée dans un collectif à Alès qui s’appelle le Mouvement Ingénieurs Citoyens, qui œuvre pour la transformation des formations d’ingénieur – vis-à-vis des enjeux écologiques et sociétaux.
Je fais partie du collectif TforC qui, à l’échelle de l’Institut Mines Télécom (IMT), fédère des étudiants des 8 écoles du groupe IMT, toujours par rapport à ces enjeux écologiques et sociétaux - avec pour objectif d’accompagner les transformations des formations, de sensibiliser les étudiants pour les embarquer avec nous et surtout de communiquer entre étudiants des différentes écoles et de faire du lien entre étudiants et administrations.
Je m’appelle Arthur Docquois, je suis étudiant en 2ème année à l’ IMT Atlantique, en parallèle de mes études je me suis engagé dans le bureau du développement durable qui traite de ce qui est des transitions sur le campus, à une échelle locale comme l’usage des vélos, un poulailler, de l’éco-pâturage.
En participant à ce bureau, je me suis tourné vers le TforC, collectif à l’échelle de l’IMT comme l’a présenté Coline, ce qui m’a permis de me sentir moins seul en voyant qu’ailleurs il se fait d’autres choses à l’échelle de notre groupe et ce qui donne l’impression d’avoir plus de force puisque l’on est directement en contact avec l’IMT et de pouvoir donner du sens à nos formations, en participant directement, en étant consulté et en faisant des consultations des étudiants pour avoir du poids sur nos formations.
Comment est venu cette création du collectif ?
Coline : Cela remonte à 2019 où des étudiants des différentes écoles se sont retrouvés lors de la COP étudiante, et se sont rendus compte qu’il y avait les mêmes initiatives qui se montaient dans les écoles : les mêmes collectifs, les mêmes associations avec les mêmes buts. Ils ont décidé de créer un collectif à l’échelle de l’Institut, en parallèle de leurs actions locales et des groupes de travail qu’ils avaient intégrés. Ils ont rédigé un manifeste - rassemblant des étudiants de toutes les écoles - qu’ils ont envoyé à la direction générale. Cela a été le point de départ du collectif « Mouvement pour les Transitions et les Formations Citoyennes » que l’on appelle TforC. Et depuis…plein de choses ! Il y a surtout un poste de « chargée de mission Transition Ecologique de l’IMT » qui a été créé à la direction générale [1]avec qui nous coopérons.
Arthur : Ce collectif nous permet de faire le lien entre les actions de toutes les associations et d’agir à cette échelle plus large.
Est ce que vous pouvez présenter une ou deux actions que TforC a réalisé ?
Arthur : Dans « l’IMT For Good » on retrouve cette notion d’échelle : à partir de janvier jusque fin mai, on aimerait que les associations de chaque école organise chacune des événements sur chaque campus qui permette de sensibiliser les étudiants aux transitions, de les consulter sur leurs envies par rapport à leurs formations et aux transitions. TforC indique un thème pour cette année, des objectifs et derrière les missions se répartissent entre chacune des associations sur chaque campus qui vont décider sous quelles formes les décliner : des conférences, des ateliers, une semaine complète de découverte des transitions … Chaque école organise ainsi son événement, sous la bannière collective de l’IMT For Good. L’an dernier un petit questionnaire aux étudiants a été diffusé pour faire une mesure d’impact et nous permettre d’avoir une meilleure visibilité des envies des étudiants sur les transitions.
Coline : La participation à un groupe de travail avec les enseignants chercheurs qui réfléchissent à la transformation des formations Comfortes [2] animé par Anne Monnier et qui réunit les responsables DD RSE, les responsables de formation de toutes les écoles, les étudiants via TforC. Un référentiel de compétences a déjà été co-construit, la prochaine étape c’est l’organisation du 5 au 8 juillet 2022 d’une école d’été « https://www.imt-atlantique.fr/fr/ev...Enseigner à l’heure des enjeux planétaires » [3]. Dès qu’il peut y avoir une présence étudiante au sein de différentes initiatives, on essaie d’y participer.
Parmi les autres projets, dans l’état des lieux des formations, on essaie de recenser toutes les initiatives sur les différents campus, et ce qui est proposé dans les différents cursus en spécialités, en enseignement obligatoire... pour avoir une vue d’ensemble de ce qui se fait école par école, de ce qui a changé.
Qui participe à TforC quel écho auprès des étudiants ?
Arthur : Il y a d’une part ceux qui sont toujours là et qui représentent leur école et puis d’autres part ceux que l’on ne peut pas compter puisque par exemple pour IMT For Good chaque école organise son événement de son côté. A l’IMT Atlantique il y avait par exemple une dizaine de personnes.
Coline : Cela bouge beaucoup dans l’année. Le collectif regroupe des représentants d’associations locales et les passations des associations d’une année à l’autre ne se font pas en même temps. On essais d’avoir au moins un représentant par école en permanence, et puis en tout peut-être une vingtaine de personnes, ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui viennent. L’impact que l’on peut avoir sur les étudiants, c’est une de nos grosses pistes d’amélioration, parce que beaucoup d’étudiants ne connaissent pas le collectif, on a des progrès à faire en termes de communication. C’est un peu pour cela que l’on a créé IMT For Good qui est un peu un événement vitrine du collectif et de tout le travail de l’ombre qui est fait derrière. Participer à des groupes de travail a un impact qui n’est pas du tout visible et qui est plus à long terme.
Est ce qu’il n’y aurait pas un espace collaboratif sur le web à dynamiser pour être plus visible ?
Arthur : Oui mais comme on aussi nos études, nos associations cela prend du temps de se lancer dans un projet d’espace comme cela qui présenterait les initiatives.
La prise en compte des transitions va transformer les métiers d’ingénieurs, est ce que vous faites venir des ingénieurs qui ont fait ou vu évoluer leur métier ou qui témoignent comment ils prennent en compte la transition écologique dans leur métier
Coline : Ce n’est pas forcément TforC qui le fait mais plutôt chaque association dans chaque école qui fait venir des anciens, des personnes pour inspirer, questionner nos métiers. Au niveau du collectif, d’être en lien entre nous, avec des anciens du collectif qui travaillent maintenant et se posent les mêmes questions que nous, cela nous ouvre d’autres voies sur les métiers possibles.
Anne Monnier organise aussi un Forum à destination de toutes les écoles où sont invités des personnes de différents métiers du monde de l’industrie.
Est ce que vous êtes en lien avec d’autres réseaux d’étudiants autour des transitions ?
Coline : Très peu, avec la communication, c’est notre autre axe de travail : le développement des synergies, s’insérer dans des réseaux un peu plus grands pour le relais d’informations et d’initiatives, se fédérer. Comme on est chacun engagé dans d’autres associations, c’est aussi cela qui fait le relais. Pour IMT For Good par exemple l’an passé, il y a plusieurs évènements qui se sont inscrits dans le cadre de la semaine du développement durable du RESED (qui est maintenant le RESES). Le coordinateur précédent suivait aussi la Coalition Jeunes, c’est la réunion d’organisation de jeunes à vocation généraliste, sociale ou environnementale, qui échangent pour favoriser l’action collective et accélérer l’émergence d’une société écologique, solidaire et démocratique.
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