Le Shift Project a le plaisir de publier son nouveau rapport « Pouvoir dormir en 2050 ».
La question du sommeil, bien que besoin vital et quotidien dans nos vies, est pourtant peu abordée dans les travaux de recherche et de prospective liés au changement climatique. Pourtant, l’enjeu est là : un climat qui change, ce sont aussi des conditions de sommeil qui seront modifiées, et qui pourraient l’être trop fortement pour que l’adaptation soit possible. Aussi, à travers ce rapport, que nous espérons n’être qu’un premier jalon ouvrant un débat sociétal, nous avons investigué les liens que le sommeil entretient avec le changement climatique. A la question « Pourrons-nous dormir en 2050 ? », nous tentons d’apporter une première réponse en la reformulant : comment pourrons-nous dormir en 2050 ?
Une chute déjà observable de notre temps de sommeil
Le sommeil est un moment crucial pour avoir une bonne santé. Cependant, nous observons depuis plusieurs décennies une chute de notre temps de sommeil moyen : c’est plus d’une heure qui a été perdue sur les cinquante dernières années, en France.
Or, si le sommeil en lui-même n’est que peu carboné, l’éveil qui le remplace l’est en revanche. Ainsi, en plus des aspects néfastes sur notre corps, ce manque de sommeil est à l’origine d’un surplus d’émissions de gaz à effet de serre.
Les causes de cette perte de sommeil sont multiples, et le changement climatique en fait partie. Sa place risque de devenir prépondérante à l’avenir.
Une boucle de rétroaction perte de sommeil-changement climatique
Nous mettons en évidence dans nos travaux un mécanisme dangereux à la fois pour notre sommeil et pour le climat : les liens qui lient perte de sommeil et changement climatique s’auto-renforcent, et ceci de plus en plus vite à mesure que leurs effets s’aggravent.
Ainsi, nous risquons, si nous ne prenons pas des mesures concrètes qui renverseraient la tendance, d’entrer dans une spirale incontrôlable qui empêcherait tout retour en arrière.
Nos propositions pour un sommeil résilient
Nous formulons donc un ensemble de propositions pour, à la fois, stopper cette chute du temps de sommeil, mais également pour adapter notre sommeil à un changement climatique qui va en tous les cas s’intensifier d’ici 2050.
Bien entendu, ces propositions ne sont que des pistes destinées à ouvrir un débat plus large, à la fois sociétal et académique, sur un enjeu que nous espérons désormais mis en lumière.
Contacts
- Colin Pascal, Chef de projet Sommeil Résilient, pascal@theshiftproject.org
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