Innovation Pédagogique et transition
Institut Mines-Telecom

Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires

« Habiter dans une société bas carbone » Rapport intermédiaire par The Shift

Un article repris de https://theshiftproject.org/article...

Un article repris du site du Shift project qui "consent à ce que le contenu de ses rapports et articles soit repris et/ou traduit à des fins d’information et de débat, à la condition que cet usage ne dénature pas le contenu, et que The Shift Project soit mentionné expressément comme auteur de ce contenu."

Nous avons le plaisir de vous présenter le rapport intermédiaire « Habiter dans une société bas carbone », quatrième publication sectorielle approfondie réalisée dans le cadre du vaste Plan de transformation de l’économie française (PTEF). 

Que contient ce rapport ? Ce rapport présente les principaux enjeux auxquels est confronté le secteur aujourd’hui et propose différents leviers de décarbonation. Il dresse également un portrait du secteur après transformation : les logements sont sains, ils ne consomment plus d’énergie fossile, et la précarité énergétique a considérablement reculé. 

Pourquoi un rapport intermédiaire ? Parce qu’il s’agit d’un document de travail soumis à la consultation du public. Il a vocation à évoluer jusqu’à la publication du rapport final fin2021. Si vous souhaitez nous faire part de vos retours, faites-les directement dans la version Word du rapport, ou écrivez à remi.babut@theshiftproject.org.

À propos de la publication

Le secteur du logement est en lien direct avec la structuration de nos sociétés. La densité et les formes urbaines varient avec les contraintes extérieures, la nécessité de nous regrouper ou la possibilité de nous déplacer pour échanger et nous rencontrer.

Parce qu’il constitue la première couche de notre environnement que c’est l’un des espaces où nous passons le plus de temps, le logement doit avant tout fournir les services de base qui nous permettent de survivre et de prospérer sous nos climats.

C’est pour y répondre que nous avons besoin de logements solides, résistants aux intempéries comme aux intrusions, et pérennes afin d’être transmis. C’est pour répondre encore à ces besoins que nous chauffons nos logements, de manière moderne avec des énergies qui nous ont apporté le confort et la santé (malgré une précarité énergétique qui persiste dans des proportions significatives), qui nous ont permis de sortir les bêtes qui étaient nos radiateurs, et de faire disparaître les fluxions qui avaient encore raison de La Traviata au XIXe siècle…

Le logement est donc l’une des bases de nos conditions matérielles d’existence et il a une influence majeure sur l’ensemble de nos vies. Les enjeux environnementaux sur lesquels ce rapport met l’accent ne doivent pas faire oublier les énormes enjeux sociaux autour du mal-logement. Ils ne font pas l’objet de ce rapport, mais la rénovation du parc bâti, principale tâche à mener pour la réduction de l’empreinte environnementale du logement, aura un impact très positif sur la précarité énergétique.
 
Ce rapport doit permettre de prendre du recul en intégrant la transformation du logement à la vision systémique du PTEF, ce qui implique de dépasser le périmètre des objets techniques habituellement considérés et de les considérer en lien avec l’organisation du territoire, et tout ce que nous entendons par « habiter » dans notre société.

Voici, à ce stade, nos premières conclusions : 

La rénovation du parc de logement est un passage obligé de la décarbonation de notre économie. Pour être en phase avec les ambitions de décarbonation quasi-totale du bâtiment, il est nécessaire de rénover les enveloppes de manière performante et d’utiliser une énergie décarbonée (et renouvelable concernant la chaleur). La priorisation entre ces deux leviers n’a de sens que si l’on se résigne à ne pas atteindre ces objectifs de décarbonation

La rénovation du parc de logement constitue un chantier de longue haleine, qui doit mobiliser des compétences dont nous ne disposons pas aujourd’hui à l’échelle suffisante. L’ampleur des transformations à entreprendre à l’horizon 2050 impose une action organisée et vigoureuse. Sans cela l’important volume de rénovations à réaliser semble peu réaliste.

De même, les changements d’approvisionnement de chauffage vers de énergies décarbonées appellent une accélération du rythme très conséquente qui présente des difficultés techniques (RCU et PAC notamment). Du fait de l’inertie du parc, il est urgent de promouvoir plus efficacement la substitution aux énergies fossiles dans le parc existant.

Les logements neufs semblent en bonne voie de décarbonation avec des seuils qui s’imposeront à leurs émissions énergétiques comme à leurs émissions de construction. Ces seuils et leur rythme d’application prévisionnel paraissent en ligne avec les objectifs de décarbonation.

Cependant, la quantité de construction neuve a été peu questionnée jusqu’à présent dans les productions sur la transition écologique du logement. Il s’agit pourtant d’une des causes majeures de l’artificialisation des sols, à l’origine de flux de matière et d’émissions de GES importantes, y compris lorsqu’on les compare à celles de l’exploitation du parc

En regard de ces externalités négatives importantes, la construction neuve semble insuffisamment discutée entre échelons territoriaux, et insuffisamment coordonnée et planifiée dans une optique de réponse aux besoins et de décarbonation

Malgré une tendance à la convergence, les diverses stratégies et politiques liées au logement (habitat, rénovation) sont insuffisamment intégrées entre elles et avec les stratégies de transition bas carbone et environnementale.

Ce travail s’est nourri et doit continuer à se nourrir des contributions de tous les acteurs concernés et intéressés par la question de l’avenir du logement et prêts à apporter leur pierre à l’édifice.

 


À propos du PTEF

Ces travaux de recherche font partie du Plan de transformation de l’économie française (PTEF), un programme de recherche prospective initié par le Shift lors du premier confinement pour explorer le « monde d’après ».

S’appuyant sur une méthodologie à la fois sectorielle et transversale, il vise à proposer des solutions pragmatiques pour transformer l’économie, en la rendant moins carbonée et plus résiliente, et en favorisant l’emploi.

En 2021, les travaux de recherche continuent, cette fois secteur par secteur, via la consultation et la mobilisation du plus grand nombre d’acteurs possible : donnez-nous votre avis !

 

L’article « Habiter dans une société bas carbone » Rapport intermédiaire est apparu en premier sur The Shift Project.

Licence : autre

Répondre à cet article

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom