D’après un mel de la fondation Ynternet.org, une publication sous licence CC by sa
L’IA n’est pas très crédible pour la rédaction d’articles en raison des risques d’hallucinations, mais elle s’avère utile pour l’évaluation de la qualité des articles, la recherche d’éléments manquants, les traductions, ainsi que pour la détection des actes de vandalisme et des spams.
En ce qui concerne les images générées par IA, de nombreuses questions subsistent quant à leur utilisation et aux implications éthiques. Les risques de violation des droits d’auteur et le manque de reconnaissance de Wikipédia dans l’entraînement des IA sont réels et demandent une politique globale pour la mise en place de lois relatives aux IA et la nécessité de concevoir, développer, tester et déployer des outils spécifiques.
Les préoccupations concernant l’impact potentiel de l’IA sur le fonctionnement de l’écosystème Wikimedia sont, également, réelles. L’IA pourrait entraîner une perte de revenus en raison d’une diminution des visites et de la visibilité et pourrait affecter le recrutement et le renouvellement des contributeurs. Il est primordial de continuer la discussion sur les implications juridiques et éthiques de l’IA générative en s’appuyant sur des bonnes pratiques citoyennes.
Wikimedia Commons encourage le téléversement de photos générées par IA, sous réserve qu’elles respectent les principes de Wikimedia Commons. Cela inclut des critères tels que l’utilité, la qualité et le respect des droits d’auteur. L’objectif est d’enrichir la collection de médias utilisables librement tout en explorant les possibilités offertes par les technologies de génération d’images par IA.
Ces initiatives montrent un engagement proactif de Wikimedia dans l’intégration de l’IA pour enrichir et faciliter les contributions tout en maintenant les standards de qualité et d’éthique de la plateforme. L’accent est mis non seulement sur l’innovation technologique mais aussi sur la participation active et collaborative de la communauté.
Pour aller plus loin, une vidéo explicative : AI Images in Wikipedia : a Battle for Reality !
Notre approche sur l’IA : la régulation et la responsabilité numérique
La cause profonde de nombreux problèmes liés à l’IA (et aux technologies numériques en général) réside dans les modèles commerciaux basés sur la surveillance. Cela signifie que les législateurs devraient instaurer des interdictions concernant :
– La collecte, l’utilisation et le partage des données, tant au moment de la collecte qu’en aval.
– La collecte et l’utilisation de toutes les données sensibles au-delà de ce qui est strictement nécessaire pour fournir ou maintenir un produit ou service spécifique demandé par un individu.
– La surveillance biométrique dans les domaines de l’éducation, du travail, du logement et du recrutement.
– La publicité comportementale sans transparence et obligations de traitement déclarés.
Les législateurs devraient se concentrer sur des règles de minimisation des données qui limitent ce que les entreprises peuvent collecter et comment elles peuvent utiliser ces données, et introduire des obligations non négociables qui contraignent les acteurs à un comportement responsable et loyal afin que les personnes soient protégées, quels que soient leurs choix.
En conclusion, l’utilisation accrue de l’IA implique une responsabilité accrue, notamment en matière de protection des données et de conformité aux régulations comme le RGPD (EU) / LPD en Suisse. Il est crucial que les systèmes d’IA utilisés soient transparents, équitables et créer pour ne pas provoquer ou accentuer de biais discriminatoires.
Les entreprises doivent être conscientes de l’impact environnemental de leurs technologies numériques, en adoptant des pratiques plus durables et en réduisant leur empreinte carbone liée à l’utilisation des infrastructures d’IA.
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