C’est maintenant devenu une habitude, qui dit nouvelle arrivée dans l’équipe de la Chaire, dit petite interview afin de faire découvrir à nos lecteurs et lectrices qui se cache derrière nos projets et actions.
Il y a un peu plus d’un an (juillet 2023), Lucie Grasset nous a rejoints et c’est avec grand plaisir qu’elle s’est prêtée au jeu de l’entretien. C’est parti !
Lucie, je propose de commencer par parler un peu de ton parcours jusqu’à présent. Qui es-tu et quelles sont tes principales réalisations ?
Bonjour à toutes et à tous ! Je suis Lucie Grasset. Rétrospectivement, l’éducation apparaît comme le fil conducteur de mon parcours professionnel, explorée à différentes échelles et dans divers contextes.
À l’échelle européenne, j’ai débuté ma carrière en gérant des projets pour la Commission européenne, notamment autour du programme Erasmus+. Pendant dix ans, j’ai contribué à promouvoir l’éducation tout au long de la vie à travers de nombreux événements.
Ensuite, à l’échelle d’une école d’ingénieurs informatique, j’ai été en charge de la mobilité internationale pendant trois ans. Cette expérience m’a permis de découvrir la diversité des systèmes éducatifs et l’importance de l’ouverture internationale dans la formation des étudiants.
Enfin, à l’échelle régionale, j’ai travaillé au sein du Conseil Régional des Pays de la Loire sur divers projets qui m’ont permis de voir comment l’éducation, l’orientation, la formation et l’emploi sont interconnectés.
Mon poste à la Chaire UNESCO RELIA s’inscrit dans cette continuité. Je suis enthousiaste à l’idée de continuer à explorer l’éducation ouverte dans le contexte francophone avec le projet Florilège.
Peux-tu nous donner plus de détails sur le projet Florilège ?
Bien sûr ! Florilège est un projet participatif centré sur les Ressources Éducatives Libres (REL). Il vise à favoriser le partage des connaissances, la coopération, et à lutter contre la marchandisation de l’éducation. Les REL constituent l’un des moyens concrets d’agir pour une éducation ouverte à toutes et tous. En novembre 2019, l’Assemblée Générale de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) a ainsi adopté sa recommandation en faveur des REL, faisant de ces dernières un instrument essentiel dans la poursuite de l’Objectif de Développement Durable #4 : assurer une éducation de qualité à toutes et tous.
Pour que la création, l’utilisation et la diffusion des REL prennent de l’ampleur, il faut faciliter leur accès et leur utilisation.
Florilège a pour objectif de constituer une grande collection de REL francophones accessibles à toutes et tous. Chacun·e peut contribuer à ce projet en proposant des REL à ajouter à la collection et en annotant des ressources du catalogue. Cela se fait notamment à travers des actions individuelles ou lors de nos RELathons.
En outre, je contacte et développe le réseau des organisations contributrices au projet Florilège. Ces organisations gèrent des dépôts de REL qui acceptent que leurs ressources soient indexées dans le catalogue Florilège. Les échanges riches et instructifs avec ces créateurs de REL m’ont permis d’en apprendre beaucoup sur l’écosystème très varié des acteurs de l’éducation ouverte. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la série d’interviews qui mettent en avant ces collaborations.
Pourquoi penses-tu qu’il y a un enjeu majeur autour de l’annotation des REL ? Tu as mentionné les RELathons, peux-tu expliquer de quoi il s’agit ?
L’annotation des REL est essentielle car elle enrichit les ressources de métadonnées quantitativement et qualitativement, permettant ainsi une meilleure indexation pour le développement des moteurs de recherche. Elle facilite également une appropriation collective des ressources, leur réutilisation dans divers contextes éducatifs, et encourage une diffusion plus large.
Le RELathon est un événement en ligne où nous unissons nos efforts pour promouvoir l’éducation ouverte. Pendant ces ateliers, nous discutons de sujets variés tels que les REL, les licences Creative Commons et l’intelligence artificielle (IA). Nous annotons collectivement les ressources candidates grâce à l’extension Florilège. Nous invitons également les participants à prendre part à nos expérimentations sur la manière dont l’IA peut faciliter l’accès aux ressources éducatives.
Et au sein de la Chaire, quelles sont tes autres missions ?
En plus de mon travail sur le projet Florilège, je suis impliquée dans l’organisation de plusieurs événements de la Chaire. Par exemple, nous avons organisé, dans le cadre de la Nantes Digital Week 2023, une journée dédiée à l’IA et aux femmes, en collaboration avec l’Étincelle RH et l’École du Design. Cet événement a réuni une cinquantaine de participants et a permis des débats sur les biais, l’éducation à l’IA et l’impact de l’IA sur les questions de genre.
Plus récemment, le 20 septembre 2024, également lors de la Nantes Digital Week, où nous avons exploré des questions de philosophie et d’IA avec un public d’élèves de lycée le matin et avec un public plus large l’après-midi.
Je participe aussi activement à l’organisation des webinaires mensuels de l’OEG francophone et de l’OEweek. L’OEWeek est une semaine dédiée à l’Éducation Ouverte organisée chaque année par Open Education Global, avec des événements variés, des conférences et des ateliers. Cette année, nous avons organisé un RELathon et une table ronde pour échanger sur des thèmes comme l’IA et l’éducation ouverte.
Merci Lucie, et bonne continuation !
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