Le Living lab Sofa a décidé de disséquer 4 méthodes de brainstorming* innovantes inspirées des méthodes du Design Thinking. Elles ont été utilisées lors du Cnamathon, le hackathon mis en place par le Cnam en Grand Est. Présentation de ces outils transposables en formation, et enseignements à en tirer. Episode 1 : les irritants…
Le Cnamathon comme terrain d’expérimentation
Pendant deux jours en décembre dernier, 500 élèves de différents centres du Cnam en Grand Est se sont challengés en équipes pour imaginer et inventer les produits ou services innovants de demain**.
Dans un article précédent, nous avions montré l’intérêt de cette forme de pédagogie pour élargir le portefeuille de compétences des élèves. Mais le Cnamathon est intéressant également par la nature même des méthodes mobilisées, empruntées notamment, au Design Thinking et au marketing.
Parmi les 20 méthodes utilisées dans ateliers du Cnamathon, Sofa a décidé d’en explorer 4, transposables en formation : 4 formes décalées du brainstorming que nous présenterons en épisodes.
Episode 1 : les irritants.
Une forme de brainstorming décalé : l’identification des irritants
Le premier temps d’un hackathon consiste à favoriser la créativité des participants pour générer des idées. Pour cela, les facilitateurs du Cnam en Grand Est ont réalisé un premier atelier de brainstorming imaginé par @aurelienferry, le pilote du projet.
Le brainstorming est une des techniques participatives les plus utilisées en formation. Il vise à générer des idées bien sûr, mais il permet aussi de mettre les stagiaires en situation active d’apprentissage, d’aborder par eux-mêmes les contenus qu’ils doivent s’approprier.
Le premier brainstorming du Cnamathon visait à inventorier des « irritants » pour identifier des problèmes. « Des irritants, ce sont des éléments qui nous énervent, qui nous contraignent, qui nous font enrager, qui nous agacent, qui nous déplaisent, qui nous insupportent ! » écrit Aurélien Ferry dans le guide d’accompagnement qu’il a réalisé à destination des facilitateurs. Dans le cadre du Cnamathon, il s’agissait de « partir de problématiques de la vie quotidienne, d’aberrations identifiées ou de visions pessimistes du monde pour proposer de nouveaux produits ou services ».
Une fois ces irritants listés, le groupe devait proposer des solutions, des palliatifs logiques, absurdes ou loufoques pour rebondir les uns les autres sur une solution acceptable.
Déroulement et exemples
Le brainstorming par identification des irritants se fait en 5 étapes :
- L’animateur liste des lieux, des situations ;
- Les participants identifient les irritants pour chacun des lieux/situations ;
- Le groupe identifie les irritants les plus judicieux par rapport à la problématique ;
- Les participants proposent des palliatifs /solutions à ces irritants ;
- Le groupe identifie le palliatif le plus judicieux ;
Extrait du guide réalisé par le Cnam en Grand Est pour le Cnamathon à destination des faciltateurs (A. Ferry)
Intérêts en formation
Outre que cette méthode peut être utile au formateur pour imaginer des études de cas ou des problèmes à résoudre dans des exercices, elle peut s’avérer utile en formation pour mobiliser des compétences de créativité, d’innovation et de résolution de problème. Elle participe également de la création d’une dynamique de groupe en début de projet à l’image d’un Ice Breaker ou d’un warm up. Elle favorise enfin l’inscription de la formation dans des problématiques concrètes, du quotidien, qui sont mobilisatrices et stimulantes pour les participants.
* Le terme brainstorming provient de l’anglais brainstorm qui signifie remue méninge. Le fait d’effectuer du brainstorming a même donné naissance au verbe « to brainstorm ». Ensuite le mot est entré dans le langage courant. Ainsi, il est possible de faire du « brainstorming » voire de « brainstormer ». La traduction la plus proche serait « mener une réflexion collective ».
**Vous pouvez retrouver les vainqueurs du Cnamathon ici.
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