Quand on lit un grand philosophe, même s’il est mort depuis plus de deux siècles, on a l’étrange sentiment de lire un de nos contemporains, d’entendre une voix si vive et si forte qu’elle nous parle encore. C’est le cas lorsqu’on se penche sur les textes majeurs que Nicolas de Condorcet (1743-1794) nous a laissés sur l’école et l’enseignement.
Au XVIIIe siècle, alors qu’on accordait peu d’intérêt à la formation intellectuelle des filles, ce mathématicien des Lumières, homme politique sous la Révolution française, se positionnait en précurseur.