Innovation Pédagogique et transition
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jean-marie.barbier

Professeur émérite au Cnam
Président de l’association Biennale internationale de l’éducation, de la formation et des pratiques professionnelles

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Articles de cet auteur (63)

  • Peut-on parler de dynamique identitaire ?

    C’est devenu une question-clé pour les professionnels de l’éducation, du travail social, de la santé, du conseil, de l’orientation, du handicap, lorsqu’ils s’éloignent d’une culture d’évaluation des ’manques’ de leurs publics et conçoivent leur espace d’action professionnelle comme un couplage d’activités entre eux-mêmes et leurs publics.

  • Placer les apprenants au centre des dispositifs...

    Placer les apprenants au centre des dispositifs de formation peut être une préconisation inopérante si elle ne s’accompagne pas d’une analyse précise des engagements et couplages effectifs d’activité des acteurs de la formation.
    Ce qui est vrai de la formation l’est également de tous les métiers de l’humain largement soumis dans les cultures occidentales à une injonction de subjectivité.

    La réflexion sur la part effective des modèles affichés de rapports sociaux et sur les engagements effectifs d’activité peut se porter à la fois :

    • au niveau des outils d’approche des publics,
    • au niveau de la construction des dispositifs,
    • au niveau de la distribution des rôles d’acteurs,
    • au niveau des fonctions des dispositifs.
  • Expérience, transformation de soi, construction du moi, affirmation du je

    Une culture de pensée relativement partagée aujourd’hui, présente aussi bien dans le monde académique que dans le monde professionnel, tend à privilégier l’énoncé de postures « constructivistes », faisant de la construction des activités et de la construction des sujets par et dans les activités des constructions conjointes.

    L’influence nouvelle de ce paradigme est probablement à mettre en lien avec la pression sociale contemporaine exercée sur l’engagement personnel dans les activités, pression parfois désignée en termes d’« injonction de subjectivité ».

    10 janvier 2018 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1504 visites 0 commentaire
  • Analyser les actions éducatives : approche globale

    Depuis une trentaine d’années environ, un courant international puissant s’est développé dans les ‘métiers de l’humain’ (soin, éducation, social, médico-social) , porté à la fois par des institutions, par les professionnels eux-mêmes, et par des intervenants spécialisés en analyse des pratiques.

    Ce courant présente aux yeux de ses différents promoteurs un intérêt social évident : la « mise en mots » par les praticiens de leur propre activité favorise le développement de leurs activités réflexives et de leurs activités de communication d’expérience . Elle peut faciliter coopération et conduite collective des actions, et ce faisant contribuer à l’affirmation des identités professionnelles. Ces enjeux prennent aussi sens dans le courant contemporain de la professionnalisation : la fonction recherchée est d’assurer une transformation continue des compétences liées à sa propre activité (faire, ‘gestion’ du faire , ‘rhétorique’ du faire).

    L’analyse des pratiques est-elle pour autant un outil d’intelligibilité des actions éducatives ?

  • Apprendre : être plus grand dans sa tête

    Tant dans le langage savant que dans le langage quotidien, apprendre est habituellement considéré sur le mode de l’appropriation.
    Il est probablement plus fécond, tant sur le plan académique que sur le plan professionnel de voir l’apprentissage comme une transformation, et plus précisément comme une transformation valorisée d’activités et de sujets-en-activité. Cette transformation est souvent aussi une transformation conjointe de plusieurs sujets engagés dans une même situation d’action.
    Cette problématique met en perspective également la construction de possibles d’action et de possibles de soi en action.

  • La pensée comme action ?

    Tout nous y pousse dans les catégories du langage quotidien : la pensée aurait les caractéristiques inverses de celles de l’action. Et, la pensée serait relativement transparente au langage.
    Ces attributions ne sont que des déclinaisons d’une opposition/complémentarité présente aussi bien dans la langue académique que dans la langue ordinaire : le clivage théorie/pratique, si puissant dans les cultures occidentales. La pensée organiserait l’action ; l’action réaliserait la pensée. Ce clivage serait au fondement du rapport conception/application.
    Si l’on appelle activité un processus de transformation du monde caractérisé par la spécificité de son produit, et action l’organisation d’activités ordonnée autour la survenance de ce produit spécifique, alors la pensée est un espace spécifique de survenance d’activités, les activités de pensée, et un espace spécifique d’organisation d’actions, les actions de pensée.
    Les pensées sont des activités adressées à soi.
    Penser, c’est transformer ses représentations.

    1er septembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 2851 visites 1 commentaire
  • Affects, émotions, sentiments : quelles différences ?

    Reprenant sans le savoir une habitude de pensée de la culture occidentale, les sciences humaines et sociales contemporaines tendent en majorité à proposer une vision séparée, sinon opposée de la vie émotionnelle des sujets et de leurs actions sur le monde.

    Les disciplines académiques par exemple se sont constituées d’une part en disciplines cliniques ou de la subjectivité, d’autre part en disciplines de l’activité (Rochex, 1995) ou du comportement, notamment cognitif.

    11 mars 2018 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 4606 visites 1 commentaire
  • Analyser les interactions entre sujets : les couplages d’activités

    Quelle est la part d’autrui et la part de soi dans la construction de soi ?
    L’analyse des interactions entre sujets permet elle de penser ensemble vie sociale et vie personnelle ?

    5 novembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 960 visites 0 commentaire
  • Le projet d’action : inducteur d’action et/ou induit par l’action ?

    En s’appuyant sur une recherche portant sur l’analyse de l’activité d’élaboration de projet dans les situations les plus variées de vie sociale et sur le concept de transformations conjointes, ce texte fait deux hypothèses :
     l’activité d’élaboration de projet n’est jamais qu’une des transformations conjointes survenant dans des processus de transformation du monde par les sujets, et de transformation d’eux-mêmes par et dans leurs activités de transformation du monde. Les sujets transforment le monde et se transforment en transformant.
     l’ensemble de ces transformations conjointes peut relever d’un cadre théorique plus global relevant d’une pensée-transformation, utilisable en particulier dans/pour l’action professionnelle : https://www.cairn.info/formation-clinique-et-travail-de-la-pensee—9782804159153-page-129.htm et https://doi.org/10.18778/2450-4491.13.04

    6 juillet 2022 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1460 visites 0 commentaire
  • Activité, interactivité, action, interaction

    Dans ses usages académiques, le concept d’action reste souvent lié à son usage social. Il qualifie un acte : on ‘entre’ dans l’action. Est célébré le ‘pouvoir d’agir’. Les référentiels de compétence apparaissent comme un désir de maitrise de l’agir, alors même que celui-ci reste largement une énigme. Dans les travaux de recherche contemporains sur les champs de pratiques professionnelles activité et action sont largement pris l’un pour l’autre.
    Pour chercher à clarifier les échanges sur les champs de pratiques, ce texte a pour objectif de proposer quelques définitions de concepts relatifs au domaine de l’agir, propositions entrant plus généralement dans le cadre d’une entrée ‘activité’, entrée à la fois épistémologique et théorique.

    14 avril 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 3120 visites 2 commentaires

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