Retour sur le showcase du Digital Learning Day du 24 juin 2016
J’ai pu participer au Showcase organisé lors du Digital Learning Day. Pour démarrer la rentrée, voici une petite synthèse de cette expérience enrichissante !
Je n’avais jamais participé à ce type d’exercice. C’est, sans aucun doute, un vrai challenge pour les pitcheurs !
Quelle est l’idée ? Durant une journée l’IL&DI, organisateur de cet évènement, a réuni des fournisseurs du monde de la formation numérique face à des utilisateurs potentiels, Directeurs formation et développement, Responsables d’académie d’entreprise… Ceci afin de permettre d’avoir une vue d’ensemble sur les innovations en Digital Learning et de connaître le marché.
Les pitcheurs se sont ainsi succédés au rythme de tous les 20 minutes pour présenter leurs solutions en Digital Learning. Des rendez-vous individuels étaient possibles entre les pitcheurs et le public.
Mon ressenti ? Vraiment ? C’est épuisant ! Gardez votre concentration au chaud parce que c’est l’arme essentielle ! Mais …. C’est passionnant et surtout vous gagnez un temps fou !! Pour moi qui suis utilisatrice des services de fournisseurs de solution de formation digitale, j’ai fait, en une journée, ce que je n’aurais jamais pu faire dans mes bureaux dans un temps aussi court.
Et puis la qualité des interventions était vraiment là.
Alors où en sommes-nous ?
L’enjeu aujourd’hui de la transformation de la formation c’est bien de passer d’une formation 1.0 où on est consommateur de la formation à une posture 2.0 où on est acteur de la formation.
Tiphaine Guérout de 360 Learning compare l’engagement des personnes sur les plateformes de e-learning avec celui des plateformes de vente par le biais d’un indicateur : le NPS. Elle met en lumière que le NPS (netpromotorscore) est de 64% sur Amazon, 60% sur Zappos et proche de… 0% sur une plateforme e-learning. Cela signifie que les plateformes de vente sont beaucoup plus attractives que les plateformes d’e-learning.Moins de 5 % des utilisateurs reviennent dans le mois suivant sur une plateforme d’e-learning.
Pourquoi vous demanderez-vous ? Tiphaine aborde trois points pour éclaircir cette question :
- Retard sur les formats d’e-learning,
- Sentiment de solitude pendant que nous surfons sur la plateformee-learning,
- Time to learn trop long.
L’utilisation des datas peut faire évoluer cette situation mais elle est encore à ses balbutiements en formation. En apprenant à utiliser la data pour susciter l’engagement, nous pourrons améliorer la performance en étudiant le comportement des users. 360° Learning s’inspire donc des méthodes du web pour créer leur plateforme.
Une autre solution pour s’approcher au mieux des besoins des users est l’adaptive learning. C’est ce que propose MySerious game. Fréderic Kuntzmann a eu un succès fou avec son assistant virtuel DataMan. L’adaptive learning est un parcours de formation qui s’adapte en fonction des réponses.
On parle dorénavant de LRS : Learning Record store. Qu’allons-nous faire des LMS que nous venons d’installer ?
Mais revenons à notre enjeu d’impulser une posture 2.0 où nous sommes acteurs de la formation.
Il faut, pour répondre à cette transformation de la formation, nous orienter utilisateurs ! La question principale qui ne cesse de se répéter à chaque pitch est :
Comment déclencher l’implication des stagiaires ?
Dans les MOOC (Massive Online Open Courses), l’implication est engendrée par la création de communautés, les chat, les hangout ; Ce sentiment d’appartenir à une promotion, à un groupe permet d’accroitre la présence des stagiaires. Le partage de connaissance, l’impression de grandir ensemble.
Mais l’implication s’obtient aussi par l’action, la mise en pratique, les usages. Certains Moocs n’hésitent pas à demander aux moocers de créer un livrable (par exemple un site internet si le MOOC porte sur ce sujet). Les participants créent ensemble et s’entraident les uns des autres. Chacun amène sa pierre à l’édifice. On casse les codes de la formation descendante et passive. On fait évoluer les usages en faisant contribuer les participants en live dans des forums.
La formation doit aussi répondre à une réelle problématique métier. Dans ce cas, les salariés n’hésitent pas à prendre du temps pour aller se former en dehors de leur temps de travail.
AKPARTNERS soulève la notion de GPS des compétences avec son outil OpéRAh. Il propose « une carte permettant de définir un itinéraire » et fait le lien entre RH et opérationnel. Le fait de déterminer un objectif permet de proposer un réel ROI sur la formation et de renforcer l’impact de celle-ci.
La gamification est aussi très importante avec la notion de niveaux, de badges, de récompense. Learning while having fun !
Par exemple, Corpacademy nous a présenté une solution centré sur l’engagement des collaborateurs. Pour les motiver à suivre les cours, les niveaux supérieurs sont bloqués. Dans le niveau dans lequel l’apprenant évolue, le user dispose d’un certain nombre de vies. Si les réponses aux activités sont mal réalisées ou fausses, on perd une vie !
Pour la récupérer, plusieurs solutions de formation sont proposées : ouvrir un cours, se former en peer to peer avec une personne qui a acquis un niveau supérieur… Une personne qui a acquis un niveau supérieur peut même devenir coach du niveau 1 par exemple. On peut utiliser aussi des battles pour challenger les autres !
La formation devient alors virale. Elle se propage toute seule ! Et là, on a gagné notre pari.
Les fournisseurs développent des trésors d’imagination pour permettre l’engagement et créer un sentiment d’immersion. Nous vivons aujourd’hui un instant de rupture ; tout est à réinventé.
Nicolas Lozancic a présenté les avancées de Speedernet dans la réalité virtuelle.
En réalité virtuelle, l’utilisateur agit en temps réel dans un environnement artificiel en totale immersion. L’expérience sensorielle est, là, très importante ; l’interface n’est plus un clavier, un écran, une souris dont l’immersion est faible mais un casque qui vous permet de voir, de toucher. L’immersion est donc très forte et permet de l’engagement et de l’action.
Les résultats sont obtenus par l’action ; quand on est immergé, le cerveau croit ce qu’il voit. On y est et on fait. En réalité virtuelle, le cerveau est hacké.
Les outils existants aujourd’hui ne sont que le début. Nicolas compare les objets connectés à des prothèses ! Nous n’en sommes pas si loin, après tout.
Speedernet a développé un logiciel SPHERE qui permet de créer une formation en réalité virtuelle aussi simplement qu’un storyline après avoir capté les photos ou la vidéo en 360°. Avec un smartphone et des lunettes spéciales (HOMIDO), chacun peut suivre une formation en réalité virtuelle !
Dans cet univers de nouvelles technologies ; Nous vivons bien une révolution ; selon Hubert Van Cappel, il y a quelqu’un dans son garage qui essaie d’ubériser notre business ! Le digital bouleverse tout ! Les organisations, les comportements de travail, les personnes.
Le rôle des RH dans l’entreprise doit évoluer et les RH doivent s’emparer du Digital.
Les RH deviennent chef d’orchestre :
- Repérer les talents
- Inventorier les besoins
- Former les binômes pour faire correspondre
- Animer les échanges
- Faire reconnaître les réalisations
Ils ont des nouveaux rôles à endosser : community manager, architecte, UX designer, digitaliser…
Le formateur, lui, devient demain animateur de sa communauté d’apprenants.
L’évolution rapide des technologies qui nous ont été présentées pendant ce showcase permet de démocratiser la formation et de rendre l’accès plus facile à chacun avec une offre toujours plus individualisée en fonction de ses préférences mais aussi de son savoir faire. Elle transforme les façons d’apprendre et les rôles de chacun dans l’avenir.
Miss L&D
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